On attendait de voir le CAB sur sa lancée de la saison dernière mais on a surtout vu une USM bien en jambes et dominant les débats tout particulièrement en première période de jeu.
Si les visiteurs n’ont pas traduit leur domination par une victoire c’est parce que la défense locale a su les tenir en respect ! Toutefois dans le camp de l’équipe cabiste , l’on est en droit de se poser des questions tellement la prestation fournie était — pour rester correct — pour le moins en deçà des espérances. En effet, les camarades du revenant Balbouz, qui évoluaient à domicile, étaient loin d’inquiéter l’arrière- garde adverse. Ils ont joué sans ligne directrice et on sentait qu’il n’y avait pas de stratégie de jeu claire, sinon comment expliquer cette non-progression du ballon à partir de la défense vers l’attaque via l’entrejeu . On a vu plutôt de longs centres en direction de Balbouz ou Ahmed Amri interceptés la plupart du temps par les défenseurs monastiriens. Et quand le CAB est en possession du ballon, il le perd rapidement, faute de joueur- station qui sache le garder. La conversion de Seydi en milieu, dictée par les circonstances, a quelque peu perturbé les automatismes habituels, ou alors, ceux mis en place par Ben Younès ne sont pas encore assimilés! Si tel est le cas, il y a encore du pain sur la planche. Et on se demande légitimement comment se fait-il qu’après presque deux mois de préparation intense, peu de choses sont acquises par les joueurs…
L’entrée de Fellahi et le replacement de Seydi
Par la suite, il a fallu que l’axial Doukali se blesse et que Fellahi fasse son entrée pour que la prestation s’améliore légèrement. C’est à ce moment aussi que Seydi recule d’un cran et se place dans l’axe de la défense. Ce faisant, le jeu cabiste a gagné en consistance. Fellahi a alors mis ses adversaires en difficulté et a même failli faire la différence en fin de match quand il fut crocheté à la limite des 16 mètres. En fin de compte, le CAB doit s’estimer heureux d’avoir évité un revers à domicile. Maintenant, il va falloir apporter les corrections nécessaires car l’effectif «jaune et noir» possède largement les moyens techniques de faire mieux, beaucoup mieux. N’est-ce pas Imed Ben Younès ?
